HSM Victory

Soyez les bienvenus sur la page du Victory.

Je vais vous montrer des clichés de la maquette du vaisseaux amiral de la flotte anglaise, le Victory, commandé par l’Amiral NELSON lors de la bataille de Trafalgar en 1805.

J’ai également introduit des clichés du vrai Victory que j’ai retrouvé sur internet.

L’Amiral NELSON triompha des Français lors de cette bataille navale où il fut tué, assurant à la Grande Bretagne la maîtrise des mers.

Cette maquette a été réalisée à l’échelle 1/100ème à partir d’une boite achetée au prix de 1280 FF en 1982.

J’ai étalé la construction sur une dizaine d’année ce qui représente environ 2500 heures de travail.

Ce fût mon deuxième bateau dans le domaine du modélisme bois et j’avoue aujourd’hui être satisfait car je ne pensais jamais pouvoir le terminer, j’ai résisté à la démotivation qui nous prend parfois et je ne regrette rien.

Vous en jugerez vous-même au cours de votre visite.

Je vous remercie de votre passage, je vous souhaite bon vent et bon rêve surtout !

Stéphane

 

 

Voici une gravure du Victory

voguant sur l’océan

Voici la maquette réalisée au 1/100ème

présentée lors d’un

Salon du jouet à St Nabord ( vosges)

Voici le vrai en cale sèche

à Portsmouth

Ci-dessous la proue

Ci-dessous la proue du vrai Victory

 

J’ai remarqué un détail quand j’ai fais ce site,

sur la maquette ne figurent pas les sabords avant, comparez les deux photo de la proue.

Il manque les deux (carrés noirs pour les non initiés) sabords où étaient les canons longue portée.

En prenant cette photo, je me suis imaginé à côté, je pense que c’est ce que je verrais du grand mât depuis le quai.

Les hommes d’équipage sont à la manœuvre

L’Amiral NELSON est touché mortellement là où vous voyez les matelots aux canons

Une plaque à sa mémoire est posée à cet endroit sur le vrai Victory

Vue de l’intérieur d’un pont, imaginez l’ambiance qu’il pouvait y avoir lors des combats quand les canons tiraient.

La cloche, sûrement le seul élément qui rythmait la vie à bord

   

   

Hissez les voiles !!!!!

La figure de proue avec la devise anglaise

« honni soit qui mal y pense »

Dieu est mon droit

On distingue les deux caronades de 68 livres à l’avant du bateau

L'artillerie était composée sur trois plans et composée pour la première batterie de 30 canons de 32 livres, la deuxième batterie était constituée de 30 canons de 24 livres, la troisième batterie, sur le pont principal comportait 22 canons de 12 livres longs et 8 canons de 12 livres courts, devant la dunette sur le pont des gaillards une batterie plus légère était formée par 12 canons de 12 livres courts

L’accès d’entrée du Victory

Un peu d’histoire

Le VICTORY est ce que l'on nomme un "vaisseau à trois ponts", bien qu'il en comporte en réalité cinq et même six à la dunette, car ce qui entrait en compte, était le nombre de ponts ou d'entreponts, capables de recevoir des "batteries" pour l'artillerie du bord, donc des ponts placés au dessus de la ligne de flottaison et capables de supporter le poids des pièces d'artillerie. Les cent canons du VICTORY se décomposent en trois batteries principales et une batterie de dunette, qui elle, est composée de pièces beaucoup plus légères.

Le premier bateau anglais du nom de VICTORY, fut un navire de commerce lancé en 1560.

 

 

Le deuxième, était un des derniers représentants des galions (1620-1690). En 1715, ce fut le nouveau nom, qui fut donné au "Royal James" Le quatrième VICTORY, était un vaisseau de premier rang de 110 canons qui fit naufrage sept années plus tard. La construction du dernier VICTORY fut longue et laborieuse, puisqu'elle dura de 1759 à 1765. Le projet prit naissance en 1758, quand l'amirauté britannique confia le projet à l'inspecteur maritime en chef Thomas Slade, qui en moins de six mois réalisa les calculs et dressa les plans nécessaires à la mise en chantier du H.M.S. VICTORY.

Les dimensions étaient les suivantes :
Longueur du pont inférieur: 56,7 m - La longueur de la quille: 46,8 m - Largeur maximale : 15,8 - Profondeur de la cale : 6,5 m. Le VICTORY devait de différencier les vaisseaux de premier rang construits précédemment par des sabords de batteries situés à cinq pieds (1,52 m) au dessus de la ligne de flottaison, au lieu des deux ou trois pieds traditionnellement laissés auparavant. D'autres différences avec les conceptions navales de l'époque, firent du VICTORY un navire à voiles exceptionnellement stable et rapide pour l'époque.

 

 

L'amirauté britannique avait souhaité que la construction de ce vaisseau fut réalisée en moins de trois ans au lieu de cinq ou six années traditionnellement requises. Les travaux préparatoires furent donc lancés rapidement et c'est le 23 Juillet 1759, dans la cale sèche du dock de Chatham que fut posée la quille du futur VICTORY. Elle était en bois de teck et mesurait 136 cm de section au milieu du navire et était formée de sept morceaux, assemblés à mi-bois, pour atteindre une longueur de 46 m. Conformément aux règles d'usage à l'époque, la largeur de la quille se rétrécissait à chaque extrémité, pour mesurer 46 cm à l'étrave et 41 cm à l'arrière. L'étrave, de forme courbe, était composée de plusieurs pièces de chêne. L'étambot, la plus grande pièce de bois d'un seul tenant, mesurait 9m de long et 92 cm par 42 cm à la base. Ces pièces mises en place, la construction de la coque commença par l'implantation des membrures en chêne, de plus d'un pied carré de section à la quille, dressées et maintenues en place par des accores. La construction d'un navire tel que le VICTORY, rien que pour la coque nécessita 8500 m3 de bois d'oeuvre, représentant plus de 8 hectares de forêt de chêne. Son vaigrage intérieur avait une épaisseur moyenne de 13 cm et le bordé 18 cm; cela représentait au niveau de la batterie inférieure, une épaisseur de plus de 60 cm de protection pour les hommes d'équipage. Les pieds de mâts étaient constitués d'un certain nombre de pièces ajustées et liées de place en place par des roustures (enroulement de cordage). Le diamètre au pied du grand mât était de lm. Le sommet du mât de perroquet dominait la ligne de flottaison de 61 m et la grande vergue avait une longueur de 31,2 m. L'artillerie était composée sur trois plans et composée pour la première batterie de 30 canons de 32 livres, la deuxième batterie était constituée de 30 canons de 24 livres, la troisième batterie, sur le pont principal comportait 22 canons de 12 livres longs et 8 canons de 12 livres courts, devant la dunette sur le pont des gaillards une batterie plus légère était formée par 12 canons de 12 livres courts et à l'avant du navire se trouvaient 2 caronades de 68 livres.

Cependant, il faut savoir qu'au long de son existence, l'artillerie du VICTORY subit quelques modifications tant en fonction des disponibilités des pièces et des munitions que des théories et philosophies successives en matière d'artillerie. La carcasse du vaisseau fut terminée en un peu plus d'une année, mais à ce moment, l'urgence du navire en escadre se faisant moins sentir, les travaux prirent une vitesse de croisière beaucoup plus lente. C'est le 28 Octobre 1760, que le navire reçut officiellement son nom de VICTORY. Au début de l'année 1765, la coque fut terminée, elle avait coûté 63 176 Livres Sterling. Le 7 mai de la même année, la coque fut mise à l'eau et seuls furent installés les bas mâts, car la finition du vaisseau fut arrêtée, sa mise en escadre n'étant plus nécessaire.

 

 

En 1777, la Grande Bretagne se trouva à nouveau en guerre et le 8 Mai 1778, le bateau terminé prenait enfin la mer en tant que vaisseau amiral sous les ordres de l'amiral Lord Keppel pour participer à son premier combat naval contre la flotte française, au large d'Ouessant.

Après quelques échanges de boulets dans les coques françaises et dans les gréements anglais, l'amiral Keppel et le reste de sa flotte purent s'échapper. En 1780, le VICTORY subit quelques réparations sous la forme d'un doublage de ses oeuvres vives de 3923 plaques de cuivre représentant un poids d'environ 17 tonnes. En 1781, comme vaisseau amiral de la flotte de Sir Richard Kempenfelt le VICTORY participa à un nouveau combat naval contre la flotte française, toujours au large d'Ouessant. Cette fois, l'avantage tourna au profit de la flotte britannique qui, en plus des pertes qu'elle infligea à la flotte française, ramena à Plymouth 15 bâtiments français de commerce.

 

 

Le 20 Octobre 1782, le VICTORY combattit à nouveau victorieusement au Cap Sartel, toujours comme vaisseau amiral, mais cette fois-ci de Lord Howe, qui avait pour objectif de dégager Gibraltar assiégé. Dés lors, et jusqu'en 1787, le VICTORY fut employé à sa tâche normale de vaisseau de ligne.

Après la Révolution française, et battant le pavillon de l'amiral Lord Hood, en 1793, il se trouve avec la flotte anglaise au siège de Toulon. L'année suivante, après sa participation à la prise de la Corse, le VICTORY retourne en Angleterre ramener Lord Hood destiné à d'autres fonctions. Sous le commandement de l'amiral Sir Man, le VICTORY retourne en Méditerranée, mais non pas comme vaisseau amiral. Il participe alors aux combats de Hyères, et fut à un certain moment exposé aux tirs simultanés de trois vaisseaux français. En Juillet 1796, le VICTORY redevint amiral sous le commandement de Sir John Jervis. En 1797, le VICTORY retourna à nouveau au combat, cette fois ci contre 27 navires espagnols dont six étaient plus grands que lui. Ce fut au cours de cette bataille du Cap Saint-Vincent que Nelson alors commandant du H.M.S. CAPTAIN se distingua en capturant deux vaisseaux espagnols, pour sa part, le VICTORY en captura un.

 

 

En Novembre 1797, le VICTORY retourna en Grande Bretagne, à son "Berceau" le dock Chatham où il fut désarmé et réduit au rôle peu glorieux de ponton-prison. En 1799, l'amirauté décida de le remettre une fois encore au service actif après réarmement. Placé en cale sèche, le VICTORY fut presque entièrement reconstruit et lorsqu'en avril 1803, il fut de nouveau armé, son aspect avait beaucoup changé. La plupart de ses ornements dorés avaient été modifiés. Ses gouttières avaient été surélevées et il avait perdu ses galerie d'arrière ouvertes. Son mât d'artimon avait échangé son antenne latine contre une corne. A sa sortie en mer, à l'issue de toutes ses modifications le VICTORY présentait un aspect tel que celui que l'on admire encore aujourd'hui.

Le samedi 30 Juillet, le VICTORY arriva en Méditerranée, sous les ordres du capitaine Hardy et arbora les marques de l'amiral Lord Nelson. Le VICTORY participa à toutes les manoeuvres de la flotte anglaise en Méditerranée jusqu'à la mi-janvier 1805, époque où Nelson apprit que la flotte de Napoléon se trouvait à la mer, alors que lui-même se trouvait entre la Corse et la Sardaigne. L'escadre britannique appareilla donc et partit à la recherche de la flotte française qu'elle trouva le 21 Octobre et qui se termina par la bataille de Trafalgar, qui opposa Lord Nelson à l'amiral français Pierre de Villeneuve. C'est au cours de la bataille de Trafalgar que Nelson trouva la mort, mortellement blessé par la balle tirée par un marin français, installé sur la hune d'artimon du navire français le REDOUTABLE.

 
 

La Royal Navy célèbre encore aujourd'hui la victoire britannique sur la flotte francoespagnole en hissant au mât du VICTORY les signaux qui transmirent le fameux message envoyé par Lord Nelson aux équipages des autres navires de l'escadre britannique: "L'Angleterre attend de chacun qu'il fasse son devoir". Gravement endommagé pendant les combats, le VICTORY fut remorqué jusqu'à Gibraltar et provisoirement réparé, mit le cap sur l'Angleterre et y fut désarmé en 1806.

Réarmé encore une fois en 1808, le VICTORY retourna deux fois dans la péninsule Ibérique et aida à ramener en Grande Bretagne, depuis la Corogne, l'armée de Sir John Moore. En tant que bâtiment amiral de l'amiral Saumerez, il reprit du service dans la Baltique, jusqu'à la fin de 1811. A la défaite de Napoléon, il rentra en Angleterre avec la flotte de guerre britannique. Sur la route du retour, l'escadre subit une formidable tempête qui causa quelques pertes. Le VICTORY, pour sa part jeta l'ancre dans le port de Portsmouth et fut définitivement désarmé. Le VICTORY fut néanmoins réparé encore une fois et son avant fut modifié et prit une forme plus renfermée. Bien que prêt à repartir en campagne le VICTORY ne devait plus bouger jusqu'à nos jours.

 

 

Puisque le VICTORY ne devait plus participer à aucune action militaire, il fut décidé que le navire serait démoli et son bois vendu. Ce projet de démolition souleva une telle vague de protestations, cela par l'alerte que donna le journaliste John Poole dans un article paru dans la "Gazette de Brighton", que l'amirauté britannique conserva le vaisseau. En 1825, le vaisseau devint base de commandement de l'amiral en chef à Portsmouth et conserva jusqu'en 1869 cet honneur, qui lui fut rendu 32 ans plus tard en 1901. Il restait là, au mouillage depuis des années, salué par tous les navires de sa Gracieuse Majesté qui passaient devant lui. Toutefois, les vaisseaux en bois ne durent pas éternellement et au début du siècle, on put craindre que le VICTORY ne sombrât à son quai.

En 1921, la Société pour la Recherche Nautique, sous la présidence de Lord Mildford Haven, organisa une croisade en vue de préserver le VICTORY et le 12 Janvier 1922, on lui assigna un poste dans la plus vieille cale sèche du monde, le dock n°2 du port de Portsmouth. C'est à ce dock que l'on peut aujourd'hui admirer le VICTORY dans un état de conservation remarquable.

 
 

retour